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Mon expérience de workaway

  • Photo du rédacteur: Cynthia Courvoisier
    Cynthia Courvoisier
  • 3 mai 2020
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 mai 2020

Décembre 2017. Alors que je m’apprête à partir en échange universitaire à l’autre bout du monde pendant six mois, je n’ai pas de logement. J’ai décidé de ne pas réserver le dortoir de l’université à cause de son prix, mais alors comment me loger sans me priver de liberté avec un couvre-feu et sans être ruinée ?

Après un peu de recherche, je trouve un conseil d’un ancien élève de mon université qui connait quelqu’un qui a fait du workaway…


Le workaway, quesaco ?


“Donner un coup de main quelques heures par jour et par semaine en échange d’un logement et (parfois) de nourriture. Certains hôtes offrent aussi un salaire.”

A la dernière minute, j’ai donc trouvé une guest house prête à m’accueillir gratuitement à Séoul, ville de mon échange universitaire, et petit bonus : le logement se situe à 5 minutes à pieds de mon université !


DISCLAIMER : Les tâches et le nombre d’heures d’aide à l’hôte sont différents selon les personnes. Je vais donc vous parler de mon expérience qui sera probablement différente de ce que d’autres ont expérimenté. A noter également que j’étais dans une guest house, mais qu’il y a d’autres possibilités de logements selon les besoins des personnes qui accueillent les volontaires (faire du baby-sitting, donner un coup de main pour des travaux d’entretien, soigner les animaux domestiques, etc).


La manager de la guest house qui a été mon hôte pendant ce workaway m’a proposé deux choix : travailler 4h par jour pendant 5 jours par semaine ou 5h par jour pendant 4 jours.

J’ai testé les deux et je peux vous assurer que je préfère le deuxième choix. Les deux options comportent 20h d’aide à l’hôte par semaine. La différence est qu’en ne travaillant que quatre jours, je pouvais m’organiser des weekends de trois jours pour partir visiter un peu le pays, étant donné que je n’avais pas cours le vendredi.




Les tâches que j’avais à faire : selon l’heure à laquelle je travaillais, je devais accueillir les clients de l’établissement, leur montrer leur chambre, leur faire payer le séjour, changer les draps, remettre du savon ou du papier toilette quand il en manquait, servir les clients du café, mettre et enlever les aliments pour le petit déjeuner dans les espaces communs, faire la vaisselle si les clients n’avait pas lavé ce qu’ils avaient utilisé et j’ai aussi vernis des fenêtres.

Je ne m'occupais pas du tout du ménage, puisque nous avions une femme de ménage qui venait six jours sur sept.


Ce que j’avais concrètement en échange de l’aide que j’apportais : la gérante de la guest house m’a mis un lit à disposition dans un dortoir féminin avec de la place pour ranger mes affaires, offert le petit déjeuner (toasts, confiture, café et thé à volonté), ainsi que du savon, du shampoing (j’avais le mien, mais ça peut dépanner), le papier toilette et une connexion wifi gratuite et illimitée. J’avais aussi un accès illimité à la cuisine de la guest house, des couverts et ustensiles de cuisine et un sac de riz mis à disposition gratuitement pour tous les volontaires. Je pouvais rentrer et sortir à toute heure du jour ou de la nuit, ainsi que profiter de la terrasse et du café accessibles 24/24h en guise de salles communes.



Comment trouver son workaway : j’ai tout simplement utilisé le site Workaway.info. Il y a beaucoup de propositions de personnes prêtes à vous accueillir un peu partout dans le monde. Ils peuvent être triés en fonction de la localisation qu’on recherche. Faites juste attention aux commentaires, surtout si vous êtes novices en voyage. Il se peut toutefois que vous tombiez sur des pépites qui sont nouveaux sur le site et n’ont donc aucun commentaire.


Après l’inscription, on peut contacter les hôtes qui nous intéressent. Pour espérer être acceptée par quelqu’un, j’ai rédigé en anglais une sorte de message d’accroche sérieux pour démontrer mes qualités et expériences, mais avec un trait d’humour pour le côté sympathique.

Attention, l'inscription au site n’est pas gratuite ! Vous devrez payer 45 euros une fois pour être inscrit pendant un an au site. Je sais que ce montant peut freiner certaines personnes et je le comprends. Après réflexion, pour moi, c'était avant tout la garantie d’échanger avec plus de personnes de confiance. Comme un filtre qui repousse les voyageurs ou hôtes qui ne seraient pas vraiment motivés ou de bonne intention.

Je n’ai aucun partenariat avec le site. Je vous partage juste mon expérience en toute honnêteté.


Histoire de mon workaway


A mon arrivée dans la guest house, j’ai été accueillie par un sympathique australien qui m’a fait faire un tour du propriétaire. Il était volontaire, comme moi. Malgré mes années d’étude de l’anglais, j’étais incapable de comprendre ce qu’il disait. Je disais oui oui à tout, mais en ne saisissant que quelques mots. Je pouvais lire et écrire l’anglais, mais le parler s’avérait bien plus difficile.

J’ai rencontré mon hôte, la propriétaire des lieux, puis la manager, avec laquelle j’avais échangé sur le site. Elles m’ont toutes les deux bien accueillie, expliqué quels services elles attendaient de cet échange, puis m’ont proposé de me reposer avant de rejoindre un workawayer guatémaltèque pour me familiariser avec les choses à faire.

Finalement, j’ai passé la soirée à jouer aux cartes avec pratiquement tous les clients et volontaires de la guest house. A chaque fois que quelqu’un arrivait, on lui proposait de se joindre à nous. J’ai pratiqué le “spanglish” pendant peut-être une ou deux semaines, avant de vraiment bien commencer à maîtriser l’anglais.

Je ne voyais des français qu’en cours ou lors de quelques sorties et force est de constater que ne pas avoir le choix pour apprendre une langue est toujours bénéfique. Je ne parlerais pas aussi bien anglais aujourd’hui si j’avais seulement été à l’université à Séoul.

Aujourd’hui, beaucoup de clients de la guest house et de workawayers sont devenus des amis et je sais que cette expérience m’a beaucoup aidée à m’intégrer aux habitudes locales et à me faire des connaissances. J’ai pu, à maintes reprises, compter sur l’aide de mes hôtes pour m’expliquer des situations que je ne comprenais pas dues aux différences culturelles ou pour me guider dans la découverte de la capitale, du pays et du continent, en général. Et, lorsque je suis partie pendant deux mois à la découverte de l’Asie, j’ai pu gentiment laisser mes affaires dans ce lieu qui est devenu ma deuxième maison.

J’ai donc vécu cette expérience comme un petit job étudiant qui m’a permis de m’intégrer dans la société coréenne, alors que ce n’est pas toujours facile, surtout pour un étranger qui ne parle pas très bien coréen.


Je raconte mon histoire comme un carnet de voyage sur mon second blog : La Team Cartes Postales. N’hésitez pas à aller y faire un tour pour plus de détails et à me laisser un petit message !


Le positif du Workaway :

  • Il y en a partout dans le monde

  • On peut économiser des sommes importantes sur le logement et la nourriture

  • Le workawayer reste libre de faire tout ce qu’il veut en dehors de son engagement volontaire

  • C’est un moyen de voyager qui permet de rencontrer des personnes incroyables et de se faire des connaissances très facilement, surtout si on est timide, comme moi (on ne l’est plus vraiment en revenant !)

  • Cela permet d’avoir un lien direct avec les locaux

  • On peut facilement améliorer la pratique d’une langue étrangère

  • C’est une expérience en plus sur un CV, car on apprend de nouvelles compétences. Dans mon cas, cela a été au niveau du tourisme qui est désormais mon métier

  • Le “travail” est plutôt relax. Pour ma part, il m’arrivait souvent de manger, de jouer aux cartes avec mes amis ou d’étudier en attendant les arrivées des clients

  • Cela permet de découvrir et d’apprendre des choses sur soi et sur le monde ; grâce à cette expérience, j’ai changé de voie professionnelle


Le négatif du Workaway :

  • Il peut être difficile de trouver un hôte

  • Ce mode d’hébergement engage aussi des responsabilités : on ne peut pas laisser tomber l’hôte qui a besoin de nous pour partir une semaine en vacances sur un coup de tête. C’est possible, mais il faut s’organiser et le prévoir, un peu comme lorsqu’on est salarié

  • Si vous êtes dans une guest house et êtes aussi consciencieux que moi, vous ne vous arrêtez jamais vraiment de travailler. Par exemple, une nuit, j’ai laissé volontairement mon lit à cause d’un surbooking (je vous assure que je ne l’ai pas fait par obligation et cela m’a permis de faire la connaissance d’autres personnes sans lesquelles le voyage aurait été bien différent) et les clients sachant que nous travaillons dans la guest house sont plus susceptibles de venir nous demander quelque chose

  • On a moins de temps libre pour profiter du pays. C’était un choix de ma part et je ne l’ai jamais regretté, mais c’est quelque chose à prendre en compte avant de faire du workaway


Si vous n’avez pas peur de vous lancer dans l’inconnu, que vous souhaitez vous intégrer facilement d’une façon ou d’une autre à la société dans laquelle vous souhaitez vivre, rencontrer des locaux, sans non plus avoir l’obligation morale de parler aux hôtes après une journée fatigante et sans vous ruiner, alors le workaway peut être une très bonne expérience à tenter. Avez-vous déjà testé cette façon de voyager ? Oseriez-vous ?


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